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Les monts émerveillent
Les monts émerveillent
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Retrouvailles en Royans

Retrouvailles en Royans

Lio relax dans la superbe traversée en fin de 6ème longueur.
Lio relax dans la superbe traversée en fin de 6ème longueur.

Un peu plus d'éloignement géographique, des activités un peu divergentes et le temps qui passe si vite... On perd trop facilement contact sans faire attention, même avec ses meilleurs amis. Des années que je me dis qu'il faut recontacter Lionel et je me bouge enfin cet hiver. Après quelques ratés (dispos incompatibles ou mauvaise météo), nous nous retrouvons enfin après une décennie (ça parait moins long que 10 ans) comme si c'était hier, pour une petite balade du dimanche (8 mai) improvisée à la grande Cournouse.

Nous avions commencé ce week-end prolongé à proximité sans le savoir; lui en famille vers Léoncel et moi à Tamée pour grimper en couenne avec Olivier. Une découverte pour moi de ces nombreux et magnifiques secteurs: superbe 7b+ le premier jour ("Top roc" au secteur de la plage, à faire absolument) et petite séance de à vue à la presqu'île du haut le deuxième afin d'en garder un peu pour la balade du dimanche ( "Sauc'park" exceptionnel 6c+ , "Nikel" 7a+ bien bien soutenu à base de règles plates et "Salmo trutta" 6c+ plus varié); pendant qu'Olivier enchaine son 8a quotidien.

Les trésors du Royans (la rivière de Léoncel juste sous le hameau de Tamée)

Les trésors du Royans (la rivière de Léoncel juste sous le hameau de Tamée)

Les trésors du Royans bis

Les trésors du Royans bis

J'envoie un sms à Lionel pour lui signaler que je ne suis pas loin de Grenoble et il me renvoie aussitôt une proposition de grande voie pour dimanche. Il fait bien chaud pour un début mai et nous choisissons l'ombre matinale de la Grande Cournouse. Nous nous retrouvons au parking avec trois équipeurs dont le "maitre des lieux", Thierry Bienvenu, qui nous conseille d'aller faire "Délit de fuite", seule voie que Lionel n'a pas faite à distance de leur chantier, histoire de ne pas se mitrailler mutuellement (ils sont là pour purger et nous avons un sac de hissage qui pourrait faire de même dans ses pendules...). Il nous demande d'être indulgents dans nos récits mais ce n'est pas nécessaire: la voie est réellement très sympa avec 6 très belles premières longueurs en libre dont 3 vraiment magnifiques (L1, L4, L6):

L1 superbe 6c technique et varié

L2 beau 6a+ (6b ?) en traversée ascendante, un peu engagé à la fin (redescendre après le dernier point pour faire une boucle à gauche)

L3 6a+ topo avec un petit crux qui ressemble à du 6b+ (prise cassée?)

L4 magnifique 7a en mur très varié

L5 bien raide avec des bacs pour changer, sauf un petit crux en traversée (6b+ je pense)

L6 magnifique 6c (plutôt dur au début) avec une traversée verdonnesque au final

La belle dalle de L2

La belle dalle de L2

La traversée de L6

La traversée de L6

A part quelques mètres, les trois dernières longueurs se déroule sur du très beau rocher type Verdon... où il manque quelques prises:

L7 vendue à 7a mais très bloc et très morpho (c'est mort quand on a pas le bi main droite avec les pieds sur la marche) entre les 3ème et 4ème points. Néanmoins une superbe longueur dans le 6 avec un mètre d'A0.

L8 Aïe! Souvent critiquée... Presque que de l'A0 laborieux (casse d'une prise pour aller chercher les bacs qui rend le dernier bombé impossible en 7a -relaté sur C2C par le briseur de rêve himself-). Avec quand même un pas de libre parmi les plus durs de la voie à la fin de la traversée (6c obligatoire ou j'ai pris un coup de fatigue?).

L9 Lionel fatigue mais tient à assumer le réversible jusqu'au bout: beau 6b+ entrecoupé de points d'A0.

C'est sûr que L8 casse un peu le rythme de l'escalade et qu'il était possible de sortir en libre à droite, mais la critique est une faignantise aisée alors que l'équipement est une tache ardue, alors plutôt que de cracher sur une voie et de dénigrer l'équipeur comme le font certains, respectons son choix et son travail (quand il est bien fait, ce qui est ici le cas).

Alors si tu lis ces lignes, merci Thierry!

Dans L7, en route vers le bombé final...

Dans L7, en route vers le bombé final...

Le bon côté de l'artif, c'est l'ambiance (L8)

Le bon côté de l'artif, c'est l'ambiance (L8)

Le magnifique départ plein ciel de L9

Le magnifique départ plein ciel de L9

Sympathiques retrouvailles avec ce merveilleux Royans où je n'étais plus venu depuis mes dernières voies à Presles il y a... 17 ans déja! Comment est ce possible?

Mais bien sûr, ce sont celles avec Lio qui comptent. Je n'ai rien oublié (lui non plus j'en suis sûr) du fort vent imprévu sur les Aiguilles du Diable; de la pureté de la calotte de la Verte...et de l'autobus de 9h00 dans le bas du Whymper; de la venue du crépuscule au sommet de la chandelle du Frêney, des pierres folles ricochant dans le couloir NO du Pic sans Nom; du renoncement à la traversée des aiguilles de Chamonix en traçant dans 30 cm de fraiche sur Midi-Plan, guètres oubliées et pieds mouillés!; de la pluie et de la nuit nous rattrapant dans la cheminée de sortie de "Virimilité" au Verdon; de la traversée du Pelvoux à ski à...14 (sans doute un record!) et j'en passe... Mais nous ne sommes pas encore assez vieux pour vivre de souvenirs... Alors que vivent les retrouvailles et se réalisent les projets innombrables!